(photo d'ordinateur Par Rama & Musée Bolo — Travail personnel, CC BY-SA 2.0 fr, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=166689)

Tout le monde en parle, partout, tout le temps. Le digital change le monde et ça change tout. Notre manière de penser, notre capacité d’interaction avec l’environnement, notre rapport à l’autre, nos habitudes, nos usages, les distances, la formation, tout ce qui constitue nos vies est métamorphosé par le digital.
En 1955, Pierre Teilhard de Chardin ecclésiastique et penseur, père du transhumanisme,  écrivait dans « Le phénomène humain » : « Lorsque, en tous domaines, une chose vraiment neuve commence à poindre autour de nous, nous ne la distinguons pas… Rétrospectivement, les choses nous paraissent surgir toutes faites. » Il en va de même pour le digital, la révolution était là, en nous, depuis longtemps, aujourd’hui l’homme et la technologie sont mûrs pour le changement.
Comme chacun, je vis cette révolution, et pour mieux la comprendre je cherche à en connaitre les racines et les déploiements. Savoir d’où je viens c’est comprendre ou je vais. La série de 3 articles que je vous propose a comme seule vocation d'exprimer ce qui, selon moi, compose les changements et révolutions du digital.

Une révolution en 4 temps : de la machine à la noosphère.
1 ) Les racines : L’ère de l’équipement,
Du calculateur professionnel au personal computer (1970 à 1995)

Pour l'entreprise
Au centre de l’usage il y a l’outil. C’est dans un passé proche qu’il faut chercher pour percevoir les prémices du changement. Progressivement, à fin d’automatisation, de systématisation, de gain de temps, l’informatique a pris place dans les entreprises. En 40 ans l’utilisation de l’informatique a radicalement transformée la vie de l’entreprise. De nouveaux métiers ont vu le jour d’autres ont sombré dans l’oubli.

Un pan complet de la technologie, la mécanographie est victime d’obsolescence. Les fonctionnalités de l’ordinateur remettent en cause l’utilité des machines à écrire. Ordinateurs et machines à écrire partagent une même vocation : la rédaction de documents. Mais l’ordinateur supérieur à la machine à écrire permet de stocker les documents, de les corriger et de produire plusieurs exemplaires identiques. Le match est perdu d’avance, la machine à écrire s’éteint dans les années 80.

Du coté des ménages
En 2015 plus de 80 % de la population française dispose d’un ordinateur à domicile. Mais c’est à partir des années 80 que les ménages s’équipent en informatique. Amstrad, Atari, Commodore, Amiga ont contribué à l’informatisation des ménages, proposant l’accès à de nombreuses activités de loisir, DAO, MAO, PAO, jeux vidéo …

Cette démocratisation a été accompagnée de l’arrivée des premiers « pirates » informatiques. Les « Team » crackaient les jeux et distribuaient ou vendaient des copies pirates aux Ataristes, et autres Amigistes. Les membres d’une communauté étaient alors identifiés par leur utilisation du matériel d’une marque.  Aujourd’hui nombre de ces marques ont sombré dans l’oubli.

Ce que j'en retiens
Le premier enseignement de l’ère digitale est simple : Il peut être assimilé au Darwinisme, l’évolution est toujours favorable au plus adapté.
Le deuxième enseignement en découle : Change ou disparait !
Le troisième enseignement pourrait être : Plus nombreuses sont les fonctions, plus compliqué est le contrôle.
Le prochain volet de cette série portera sur Le web et internet, comment le changement initié par l'équipement a permis l'émergence d'un réseau de communication mondial, le WEB.